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Un ange vous sourit

Si vous passez par l’A4, en Champagne, dans la Marne, et qu’une pancarte sans prétention vous informe qu’il faut voir le sourire de Reims, faites un petit détour, car ce sourire en vaut vraiment la peine.

Ce sourire illumine le visage d’un ange et  fait converger tous les touristes vers la Cathédrale,  fait zoomer tous les appareils photos, vers le côté de gauche du portail Nord et attire toutes les attentions. Pourtant, cet ange n’est pas le seul à sourire parmi les 2303 figures sculptées que comptent les façades de l’édifice, mais il a quelque chose d’unique et surtout il possède une histoire qui a fait de lui un symbole.

Statues de la cathédrale de Reims, après les bombardements de 1914. Source gallica.bnf.fr

L’Ange au Sourire, prénommé aussi Sourire de Reims depuis des événements regrettables s’étant produits lors de la Grande Guerre mondiale est une statue sculptée entre 1236 et 1245. Le 19 septembre 1914, des bombardements embrasent la cathédrale de Reims. L’incendie violent se propage et enflamme les poutres d’un échafaudage qui en tombant décapitent l’Ange. La tête fait une chute de 4 mètres et se brise au sol. Récupérée avec amour par l’abbé Thinot, elle est placée dans les caves de l’archevêché où Max Sainsaulieu, architecte de son état va la découvrir le 30 novembre 1915. Ce sourire détruit par l’armée allemande va alors devenir une statue martyre, le symbole d’une France blessée, dont le génie et le patrimoine est menacé par les « envahisseurs ». On l’encense et il sert même comme outil de propagande.

Après-guerre, une reconstitution d’après un moulage conservé au musée des monuments français  va faire renaître de ses cendres, l’Ange au sourire. La belle figure sera remise en place le 13 février 1926.

L’Abbé Pierre affirmait qu’« Un sourire coûte moins cher que l’électricité, mais donne autant de lumière. », alors si vous passez par la Champagne, ne passez pas à côté d’un sourire qui pourrait illuminer votre journée  !

 

Axelle Rousse_Redacxelle

Femme fatale aux courbes si parfaites qu’indicibles, je reste au foyer pour éviter les paparazzi et mener une vie tranquille loin des projecteurs. J’en profite pour cultiver mes neurones et m’intéresser à tout et n’importe quoi. Mes madeleines préférées sont la grammaire française, la littérature, la musique savante et la pédagogie.

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