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Le crachat du coucou

Le crachat de coucou, également appelé crachat de sorcière ou de crapaud mais aussi écume printanière,  est le nom vernaculaire pour désigner les amas spumeux sécrétés  par certaine larves de cercopes. Ces nids d’écumes servent de lieu de vie aux larves. Les formations, qui ressemblent à des crachats, se trouvent sur les tiges et les feuilles de plantes herbacées ou d’arbustes. L’exemple le plus connu est celui des nids d’écume de la cicadelle des prés (Philaenus spumarius), que l’on peut souvent observer au printemps dans les prairies sur la cardamine des prés (Cardamine pratensis).

Les larves possèdent sur l’abdomen une cavité respiratoire qui s’est probablement formée au cours de l’évolution à partir de repliements des anneaux de l’abdomen. Dans la cavité respiratoire se trouvent les orifices respiratoires (stigmates), points d’aboutissement des trachées à la surface du corps. Les trachées forment un système de tubes respiratoires qui parcourent tout le corps d’un insecte et représentent l’équivalent fonctionnel des poumons chez les vertébrés. L’écume est produite en pompant rythmiquement des bulles d’air de la cavité respiratoire dans un liquide protéinique que les larves rejettent par l’anus. Ce processus se poursuit jusqu’à ce que l’imago quitte « l’excrément ». La consistance de la mousse ne peut être maintenue que parce que les animaux excrètent des mucilages et des protéines à partir d’organes d’excrétion spéciaux dans l’intestin. La mousse protège également la larve qui s’y trouve des ennemis, mais elle maintient en premier lieu l’humidité et la température nécessaires à son développement. Le « crachat » offre également un habitat à des êtres vivants microscopiques, comme les ciliés.

Des études ont montré que la mousse du cercope des prés (Philaenus spumarius) et de la cicadelle brune de l’écume des saules (Aphrophora salicina) est composée à 99,30 % et 99,75 % d’eau.

Parfois, les flocons d’écume produits par les larves de la cicadelle de l’écume des saules (Aphrophora pectoralis, A. salicina) sont si grands et si nombreux dans les saules que du liquide s’en écoule et qu’il pleut en quelque sorte de l’arbre. On parle alors couramment de « saules larmoyants ».

Crédit photo :

Par Elke Freese — Photographie personnelle, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=920889

By KKPCW – Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=105913496

 

Axelle Rousse_Redacxelle

Femme fatale aux courbes si parfaites qu’indicibles, je reste au foyer pour éviter les paparazzi et mener une vie tranquille loin des projecteurs. J’en profite pour cultiver mes neurones et m’intéresser à tout et n’importe quoi. Mes madeleines préférées sont la grammaire française, la littérature, la musique savante et la pédagogie.

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