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D’autres outils pour océanographes

La semaine dernière, je vous ai présenté des  instruments de mesure destinés à mesurer la profondeur et connaître le relief des fonds marins. Nous passerons aujourd’hui au matériel prévu pour mesurer la température, la salinité et d’autres paramètres physiques et chimiques de l’eau de mer  ainsi que celui conçu pour réaliser des prélèvements:

2/Matériel prévu pour mesurer la température, la salinité et d’autres paramètres physiques et chimiques de l’eau de mer

Il existe de nombreux appareils et équipements permettant de relever ces différents critères.
➢ Les sondes : elles sont nombreuses et peuvent être tractées par les navires ou être autonomes.
➢ Les célérimètres : ils mesurent la vitesse du son dans l’eau.
➢ Le fluorimètre : c’est un des nombreux analyseurs utilisés. Il permet de mesurer la concentration en phytoplancton.
➢ Les marégraphes : ils enregistrent la hauteur des marées et tracent un graphique (marégramme) qui aide à connaître à tout moment cette hauteur.
➢ Les granulomètres : ils mesurent la quantité de particules inertes organiques, minérales ou vivantes (bactéries, picoplancton, phytoplancton, zooplancton, œufs et larves de poissons et de
crustacés) présents dans l’eau.
➢ Les instruments de tomographie : utilisant la transmission du son, ils communiquent sur des distances de milliers de kilomètres, la température de l’eau de mer.

3/Pour réaliser des prélèvements et des carottages de sédiments :

  • Les bennes : larguées en pleine mer, avec leurs mâchoires grandes ouvertes, elles descendent au fond de l’océan. Un ressort enclenche alors la fermeture de leurs mâchoires qui se referment en emprisonnant une certaine quantité de sédiments et autres matières que les océanographes pourront observer et analyser.
  • Les carottiers : déclinés en plusieurs modèles (à piston, à vibrations…), ils permettent de prendre des échantillons de sédiments de différentes tailles (appelés carottes) ou de coraux au fond des océans.

Les dragues : utilisées pour le prélèvement de roches sur les dorsales océaniques ou les socles d’origine continentale. Elles se trouvent à l’arrière du navire et sont envoyées au fond de l’eau grâce à des câbles. Une ouverture équipée de « dents » permet d’accrocher l’engin sur le fond alors qu’une sorte de filet en cotte de mailles conserve les échantillons arrachés sur la dorsale. Une fois rapportées sur le navire, les roches sont triées par les scientifiques puis conditionnées pour de futures études plus approfondies.

Les engins habités

Bien avant que la technologie ne le permette vraiment, les hommes ont rêvé de découvrir les fonds marins en embarquant dans des engins sous-marins habités. Jules
Verne, dans son roman, 20 000 lieues sous les mers décrit l’engin du Capitaine Nemo, bien plus performant que les modèles existant à son époque. Les premiers sous-marins habités conçus n’étaient pas destinés à l’océanographie mais à la guerre… Ce n’est que par la suite qu’ils serviront aux explorations et aux prélèvements spécifiques dans les grands fonds. Aujourd’hui, on est bien loin des premières bathysphères inventées par William Beebe et Otis Barton, deux scientifiques et explorateurs américains, à la fin des années 1920, ou du bathyscaphe imaginé dans les années 1940 par l’inventeur suisse d’Auguste Piccard.

Les progrès technologiques du XXe et XXIe siècles ont permis de concevoir des submersibles habités plus maniables, plus mobiles mais aussi aisément transportables par les navires océanographiques. Ils ne se contentent plus d’être de simples ascenseurs vers les abysses, ils deviennent des merveilleux moyens d’exploration, de récolte, de mesure mais aussi d’expérimentation.

Les robots-marins
Pour avoir accès à des zones jugées inaccessibles, voire dangereuses, l’homme a conçu des robots permettant d’effectuer des tâches qu’ils ne pourraient pas réaliser sans eux. Mais n’’imaginez pas que ces robots ressemblent à Wall-e ou R2-D2 ! Ils sont conçus, non pas pour être des stars du cinéma, mais plutôt pour accompagner les océanographes dans leurs recherches et leurs découvertes.

3 principaux types de robots interviennent jusqu’à 11 000 mètres dans l’étude des fonds marins, l’exploration d’épaves ou les travaux sous-marins d’océanographie :

    • Les engins remorqués
    • Les robots reliés par câble au bateau (ROV = remote operated vehicle)
    • Les engins autonomes (AUV = Autonomous Underwater Vehicle)

Ainsi s’achève notre virée culturelle au  fond de l’océan. Quant à moi, je m’en vais plonger à la recherche de quelques cnidaires !

By Hannes Grobe, Alfred Wegener Institute – Own work, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2270345

Axelle Rousse_Redacxelle

Femme fatale aux courbes si parfaites qu’indicibles, je reste au foyer pour éviter les paparazzi et mener une vie tranquille loin des projecteurs. J’en profite pour cultiver mes neurones et m’intéresser à tout et n’importe quoi. Mes madeleines préférées sont la grammaire française, la littérature, la musique savante et la pédagogie.

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