On entend souvent dire que la langue française écrite et la langue orale diffèrrent de plus en plus… C’est vrai est cela est dû au fait que tous les mots qui se créent n’ont pas la chance d’atteindre l’honneur suprème de figurer dans le dictionnaire de l’académie française!
Mais comment se créent les mots, et qui décide de leur entrée dans le dictionnaire?
Certains mots sont de moins en moins utilisés : c’est le cas du mot complet qui est remplacé par costume ou encore soulier par chaussure!
Au contraire des mots que l’on croyait disparus reviennent à la charge comme maille qui désignait une petite monnaie de cuivre qui valait un demi denier. On entend maintenant souvent « t’as pas de la maille? » alors que ce terme avait quasiment disparu…
Vient ensuite la création pure et dure de nouveaux mots :
L’évolution technique oblige souvent à inventer des nouveaux mots pour désigner des objets jusque là inconnus comme ordinateur par exemple.
Les néologismes sont des mots inventés soit pour combler un manque dans le vocabulaire français comme on vient de voir, pour remplacer un mot existant ou encore pour pouvoir éviter d’utiliser des périphrases. L’essentiel est que le néologisme soit compréhensible (ne pas avoir besoin de dire « c’est à dire… »).
Pour la création de nouveaux mots, certaines règles doivent être respectées:
Et c’est l’Académie Française qui décide quels mots peuvent entrer dans le dictionnaire de la langue française.
Cette institution a été crée en 1635 pour unifier la langue française et a contribué à l’époque à un rejet très fort des néologismes. Elle est composée de 40 membres et elle rassemble des poètes, des romanciers, des hommes de théâtre, des philosophes, des médecins, des hommes de science, des ethnologues, des critiques d’art, des militaires, des hommes d’état, des hommes d’église, qui ont tous illustré particulièrement la langue française.
Les immortels doivent leur nom à la devise qui figure sur le sceau donné par Richelieu (son fondateur) à l’Académie Française « À l’immortalité »
Être académicien est une dignité inamovible : il n’est pas possible de démissionner de l’Académie Française mais il est possible de s’en faire renvoyer pour motifs graves entachant l’honneur (ça a été très rare dans l’histoire de l’Académie)
Je pense maintenant sérieusement à me mettre au fameux loucheberm 🙂
Vive la lulturcope générale!
Sources :
Dictionnaire de l’académie française
http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/
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Super article :)
Et bien, pour un retour, c'est un retour!!
Bonsoir,
Je me permets d'ajouter quelques précisions et compléments.
L'Académie française a bien été fondée avec pour projets assignés l'élaboration d'un dictionnaire et d'une grammaire.
Le dictionnaire, au bout de presque 4 siècles, n'en est qu'à sa 9e édition qui, commencée en 1986, n'est toujours pas achevée...
La grammaire, parue en... 1936 (3 siècles !!), est lamentablement inconsistante de l'avis de tous les linguistes (de l'époque).
Entre temps, de vrais dictionnaires ont entériné au mieux l'usage de la langue.
Celui de Furetière (académicien) est paru avant celui de l'Académie...
(http://www.academie-francaise.fr/dictionnaire)
Le Littré est la référence suprême du XIXe siècle (http://francois.gannaz.free.fr/Littre/accueil.php)
LE dictionnaire de référence actuel pour le français, c'est le Robert, mis à jour chaque année comme le petit Larousse (ce dernier plus "populaire" et plus encyclopédique que linguistique.
(http://www.lerobert.com/le-nouveau-petit-robert-2008.html)
Enfin, le plus exhaustif est le TLF (Trésor de la Langue Française) http://atilf.atilf.fr
Comme vous pouvez le constater, l'Académie française est une institution loin de jouer le rôle primordial qui lui avait été assigné !
Je vous souhaite un été studieux (mais pas trop)
Lieutenant is back :)
@Jean-Michel: merci pour ce complément!
Ca m'en louchebique un coin. Je serai moins couchecon ce soir :p
Super article !
Par contre, je me faisais la réflexion que certains mots étrangers (particulièrement depuis quelques temps avec l'anglais) tendent aussi à faire leur apparition dans la langue française parlée...
Quelqu'un saurait comment ces "nouveaux mots" sont reconnus/incorporés/... dans le dictionnaire ? Y a-t-il des règles générales ?
Sont-ils toujours francisés, parfois à outrance ? ex : bug -> bogue (http://fr.wikipedia.org/wiki/Bogue_informatique)
hé mon lieutenant, ligne 7 il manque un "s" à mot. Mes respect!
et moi il en manque un à "Mes respects". Match nul,ah,ah!!
@Thibault... : Toutes les langues, 't le français n'y fait pas exception, se nourrissent d'échanges. Soit par effet de mode, soit par nécessité (mot importé avec la chose étrangère). Avec parfois des va-et-vient ; ainsi les Français engageaient leur jeu de paume par "Tenez !" ; les Anglais l'ont déformé en "tennis" et quand le "nouveau" sport est revenu modifié par leurs soins, nous en avons adopté le nom comme s'il était étranger.
Pour lutter contre la soi-disant invasion de l'anglais, on (= le gouvernement, l'Académie F.) ont proposé des équivalents (fioul, mél, cédérom...) plus ou moins heureux... Mél n'a jamais supplanté mail ou e-mail, par contre, on trouve parfois courriel, création de nos amis québequois...
En fait, c'est l'usage qu'en font les gens qui détermine le succès d'un mot et par la suite son entrée dans les dictionnaires...
Le louchébem est un parler corporatiste parlé par les bouchers (je vous laisse deviner comment on dit "boucher" en louchébem). Nottament aux abattoirs de la Vilette à Paris.
Comme l'indique Jean-Michel les aller-retour entre français et anglais sont multiples. Tonnelle => Tunnel, Boeuf => Beef, Rôt de boeuf => Roastbeef => Rosbif. A ce sujet une anecdote que me rapporta un de mes prof d'anglais... En anglais l'animal vivant et sa viande sur l'étal du boucher sont complètement différents...
Veau : Calf (vivant) => Veel (viande)
Porc : Pig (vivant) => Pork (viande)
Boeuf : Ox (vivant) => Beef (viande)
Poule : Hen (vivant) => Poultry (volaille)
Tout ceci vient du fait que les animaux, tant qu'ils étaient vivant étaient nommés par les paysans dans leur langue, mais quand ils avaient été abattus et arrivaient sur la table du seigneur, Normand, de langue française, ils étaient nommés dans celle-ci...