Le Vatican a le vent en Pape, pardon, en poupe en ce moment sur le blog ! Après avoir appris que le Vatican était le plus petit état du monde, ici, et eu des éclaircissements sur les « antipapes », là, j’y vais moi aussi de mon petit article pontifical. Amen.
Alors, pourquoi les gardes de Benoit, Urbain, Jean-Paul, Innocent et consorts furent et sont encore aujourd’hui des mangeurs de gruyère (qui ne possède pas de trous, je le rappelle, contrairement à l’emmental) ?
Et bien, mes petits amis, cela ne date pas d’hier ! On pourrait légitimement se dire que ces gardes auraient du être italiens vu que le Vatican squatte l’Italie. Et bien non. Alors, trop nounouilles les transalpins ? Non, bien sûr. Mais à la Renaissance, l’armée helvétique était réputée pour la fidélité, la noblesse et surtout l’invincibilité de ses soldats.
A cette époque, la Suisse et ses 500 000 habitants (presque 8 millions aujourd’hui) se trouvent dans un état de surpopulation et de fort marasme économique (comme quoi, les époques changent…). En conséquence, l’émigration était très forte et un des meilleurs moyens de s’en sortir était de devenir mercenaire. La Confédération Helvétique (c’est ça le CH sur les plaques minéralogiques des voitures suisses) autorisait le recrutement de mercenaires en échange (pas folle quand même) de blé, de sel et autres privilèges commerciaux.
Pour les mercenaires suisses, la guerre était conçue comme un emploi saisonnier à la différence près qu’ils ne servaient pas de pizzas mais donnaient plutôt des pains. Ils participaient à de courtes « opérations » en été et rentraient chez eux passer l’hiver, peinards au coin du feu, avec leur solde et leur butin. Ils étaient de redoutables soldats. Et même avec une cavalerie inexistante et une artillerie très sommaire, ils se montraient plus efficaces que les autres armées de l’époque.
Et c’est le 22 janvier 1506 que nait officiellement la Garde suisse pontificale recrutée par le pape Jules II qui avait vu ces petits suisses mettre une branlée aux petits gars du français Charles VIII lors de la prise de Naples en 1495.
Pourtant, bien balèzes qu’ils étaient, ils ne purent empêcher le sac de Rome (je croyais qu’on disait une bouteille) par les troupes de Charles Quint en 1527. Presque tout les gardes sont massacrés devant la basilique Saint-Pierre. Les 42 survivants embarquent le pape Clément VII dans une fuite dramatique jusqu’au château de Saint-Ange.
La Garde suisse pontificale sera refondée en 1548 et connaitra plusieurs dissolutions avant un retour définitif à Rome en 1814.
Arrivederci !
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Chouette article !!
Et c'est à cette époque qu'on a inventé les Peits Suisses ? (désolé)
42 survivants en 1527?
ca s'invente pas ;).
"le sac de Rome" MOUHAHAHAH :D
J'aime les jeux de mots qui parsèment tes articles, Billx :)
@Eusebe : ;-)
très bon article ! merci pour ces jeux de mots :)
"Pour les mercenaires suisses, la guerre était conçue comme un emploi saisonnier à la différence prés qu’ils ne servaient pas de pizzas mais donnaient plutôt des pains." Excellente cette phrase ! ^^
La fuite pendant le sac de Rome a été dramatique mais héroïque, et le Vatican a maintenu la garde suisse en mémoire de cet acte de bravoure, il me semble
2 choses apprises : le CH dont je me demandais d'où il venait et le corp de l'article... Excellent article !!
Mais l'inspiration ne serait pas dû à Nagui ??^^
@G : Du tout, je connaissais cette info de longue date. ;-)
Et merci à tous pour vos "mots" gentils ! :-)
Superbe article, instructif, et très drôle, comme d'hab !