Oui, Louis XIV traine une méchante fistule anale qui l’incommode au plus haut point. Les médecins ont beau le tartiner de pommades et d’onguents divers, le roi (très douillet) continue de couiner du matin au soir. En dernier recours, on se tourne alors vers le chirurgien-barbier (ça met bien en confiance) Charles-François Félix qui depuis pas mal d’années déjà, teste différentes opérations sur les patients des hospices de la capitale. C’est ainsi que le 18 novembre 1686, le roi passe sur le billard, dans sa chambre. Pendant que le coiffeur-charcutier s’occupe de la rondelle royale, Madame de Maintenon (son épouse secrète) et le sieur de Louvois (son ministre de la guerre) sont présents et profitent du spectacle.
Contre toute attente, l’opération se déroule plutôt bien. Mais la convalescence du roi est longue. Il faudra même que Charles-François, le boucher-capilliculteur, intervienne à deux reprises sur la couronne du monarque. Enfin, en janvier 1687, le roi cesse de souffrir le martyr. On n’oublie d’ailleurs pas d’informer la cour et le peuple parisien du rétablissement du roi.
Se sentant plus à l’aise du popotin, Louis décide de prendre l’air. On le mène à la Maison Royale de Saint-Louis, près de Versailles. Là, il rencontre la religieuse en chef de l’établissement, Madame de Brinon, qui lui remet un motet qu’elle a écrit pour soutenir le roi dans sa difficile et douloureuse épreuve. Motet que Lully mettra rapidement en musique et qui dit ceci :
Un an avant la mort de Louis XIV qui règne depuis 71 ans (en 1714 donc), la fistule du gars Louis est un mauvais souvenir. Cette année là, le compositeur allemand Georg Friedrich Haendel visite Paris. Alors qu’il passe fortuitement à la Maison Royale de Saint-Louis, le motet censé soulager le souverain 30 ans plus tôt l’interpelle. Aussi, sur sa demande, on lui accorde le droit de recopier les paroles et l’air (la partition de Lully) de la chanson. De retour en Angleterre (il habite à Londres où il a plus de succès que dans son propre pays), il s’emploie à traduire le motet en anglais, conserve la mélodie composée par Lully et offre l’oeuvre au roi Georges Ier en la présentant comme sienne (l’oeuvre). Oeuvre qui dans la langue de Keith Richards (quand il est à jeun) donne ceci :
Bien évidemment, quand une femme est sur le trône, on chante « God save the Queen ». Donc, vous ne rêvez pas, l’hymne des brittons a bien été bâti autour du trou de balle de Louis XIV. Ca vous en bouche un coin, hein ?
Du coup, je me demande : 10 000 supporters de foot anglais qui chante à tue-tête God save the Queen dans les stades avant chaque match, n’est-ce pas là une mise en abyme ? (comprendra qui pourra 😉 )
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Alors la je vais avoir besoin de sources parceque c'est trop énorme.
Tu t'es lâché, Billx :D
Je trouve juste capillotracté le rapport entre le royal anus et le molet (et notamment le propos "Vengez le roi")...
C'est du Billx on fire!
Par contre d'après wikipédia, cette histoire sur l'origine du god save the queen/king est une version connue mais qui rentre dans la catégorie "légende urbaine". http://en.wikipedia.org/wiki/God_Save_the_Queen#History
L'histoire fait évidement sourire tous les français et c'est surement pour cela qu'elle a été colporté.
En cherchant un peu, je suis tombé sur un texte dans les "Souvenir de Madame de Créquy" (qui au passage contient tout un tas de Grandes Révélations) qui parle de ce sujet et qui est souvent cité quand on parle de la légende. Pour commencer par vous donner le genre, il s'agit d'une attestation de trois sœurs de la maison royal de saint cyr signant sous un faux nom qui sont revenu trois jour plus tard certifier que c'est bien elles qui avaient signé. C'est marqué texto qu'en tant qu'ancienne religieuse "foi doit y être ajouté". Moi, rien qu'en voyant l'emballage, j'ai des sérieux doute sur le contenu.
De plus le texte date de 1819, pour un événement de 1686. C'est louche de faire des attestation de ce genre.
Passons donc au contenu, la musique serait "absolument la même que celle qu'elle avait entendue dans leur communauté, où elle s'était conservé de tradition". Soit. On leur a dit "dans leur jeunesse" qu'elle avait été composé par Lully. Les paroles, on leur a "toujours dit" qu'elles avaient été écrite par madame de Brinon. Le texte est truffé d'exactitude sur des événements vieux de 133 ans. Par ailleurs, il n'y a aucune indication sur le rapport avec l'état de santé du roi.
Je ne sais pas ce que vous pensez mais moi j'ai une certitude, les anglois sont tous scatophile :)
http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Loisirs/Livres-cd-dvd/n/Contenus/Articles/2012/11/15/Louis-XIV-le-Roi-Soleil-etait-il-celui-que-l-on-croit
Billx, Je ne démens pas. Il y a de grand débat d'historiens sur le sujet. Il y a de forte chance pour que que cela soit vrai mis à part, peut-être, le motif du motet (bien que ce soit la cerise qui donne toute la saveur)
Je trouve cependant étrange que 130 ans après, des religieuses viennent témoigner par écrit à la mairie de Versailles dans une lettre cacheté que le "god save the king" est le même air qu'une chanson de leur jeunesse, que les paroles était bien de madame de Brinon et que c'était bien celles que tu as donné.
Cela signifie qu'en 1819, la partition de Lully n'existe plus, que la paternité est contesté mais surtout que des gens s’intéressent beaucoup au rapport entre le "god save the king" et le motet de madame de Brinon.
Pourquoi? c'est peut-être la question à se poser.
Peut-être une querelle de culture générale entre gentilshommes.
Peut-être des gens qui contribue à fabriquer une légende urbaine
La lettre parle de rendre hommage à la vérité. Peut-être une querelle de paternité.
Elle dit aussi que l'intention n'est ni profane ni frivole. Soit c'est faux et on tombe dans la farce. Soit c'est vrai et on a l'impression que le sujet est grave et sérieux. L'histoire n'a peut-être pas plu à quelqu'un d'important et a pris des proportions inattendues.
Quoi qu'il en soit, elle est arrivé jusqu'à nous et m'a bien amusé.