Je vous fais tout de suite l’affront de les nommer : Do, ré, mi, fa, sol, la et si. Même les non-musiciens connaissent cela par coeur (ah, les années passées à jouer de la flûte à bec au collège…). Ce qui est déjà moins connu, c’est l’origine du nom de ces notes. Les notes n’apparaissent qu’au moyen âge. Avant elles, la musique et les chants sont improvisés. Les notes donnent donc naissance au solfège qui prend forme au sein des monastères et permet des chants à plusieurs voix. Avec le solfège, on chante toujours la mélodie voulue au rythme prédéfini, finis les « boeufs » cacophoniques !
Mais pourquoi « do » ou « mi » et pas « kloug » ou « spaf » ? On doit cela au moine Guido d’Arezzo en 1028. Pour ce faire, il s’est inspiré d’un chant grégorien (chanté aux vêpres) « L’hymne à Saint Jean Baptiste » dont voici les paroles latines :
Utqueant laxis, Resonare fibri, Mira gestorum, Famuli tuorum, Solve polluti, Labii reatum, Sancte Joannes
Traduction : Pour que puissent, résonner les cordes, détendues de nos lèvres, les merveilles de tes actions, enlève le péché, de ton impur serviteur, ô Saint Jean (poème écrit par Paul Diacre au milieu du VIIIème siècle)
A chaque vers, le chant monte d’un ton. D’Arezzo eu donc l’idée de conserver la première syllabe du premier mot de chaque vers. En 1673, le ut devient do sous l’impulsion de Bononcini car plus facile a solfier (chanter le nom de la note sur une portée). Concernant le si, même si Sancte Joannes la suggère déjà (que de si dans ce début de phrase !), cette note fera son apparition officielle à la fin du XVIème siècle, ajoutée à la gamme par le moine français Anselme de Flandres.
Il s’agit là de la notation latine. Les anglo-saxons, eux, utilisent des lettres pour désigner les notes et les accords. Ils prennent le la pour référence (pourquoi le la ? Cela fera l’objet d’un autre billet) et lui attribuent la lettre A et montent ainsi dans la gamme : A=la, B=si, C=do, D=ré, E=mi, F=fa et G=sol.
Malgré cette légère différence de désignation, dans les deux cas, les notes restent les mêmes sur une partition. Avec le solfège, on peut vraiment parler de langage universel !
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D'après le wikipédia :
L'ut a été transformé plus tard en do, plus facile à énoncer en solfiant. On attribue souvent l'invention du mot « do » à Bononcini, au XVIIe siècle, qui l'aurait formé d'après la première syllabe du nom du musicien italien Doni. Cela est cependant incorrect, car le do est déjà attesté chez l'Arétin en 1536, c'est-à-dire bien avant la naissance de Doni.
Wikipédia n'est pas la panacée... :-) Je travaille depuis 14 ans au sein d'une école de musique...
C'est donc à toi de renseigner wikipedia maintenant :)
Houlala, il en jette cet article ^^
J' vais apprendre la phrase en latin et sa traduction par cœur pour me la péter auprès de mes amis musiciens :)
@ lieutenant : sûrement pas ! Je préfère me concentrer sur ce sympathique blog, en èspérant y distiller des infos intéressantes (grapillées depuis pas mal de temps du fait de mon grand âge). ;-)
Pour completer, on notera que les allemands utilisent H au lieu de B (Si) et B pour Bb (Si bémol).
A peine hors sujet, le logiciel libre et gratuit de notation de partitions : http://musescore.org/fr
Alors là chapeau bas pour l'article, j'avoue que je ne m'étais jamais posé la question :)
Et ben en voilà une info intéressante pour nous les musiciens qui utilisons ces termes à longueur de journée
Merci, très bon article
Premier commentaire depuis le temps que je lis le blog, mais un doute me titille...
"A chaque vers, le chant monte d’un ton." Oui mais il n'y a qu'1/2 ton entre mi et fa... Pinaillage de ma part, ou bien y avait-il réellement 1 à cet endroit aussi ?
Dans mon commentaire précédent il faut lire : "Pinaillage de ma part, ou bien y avait-il réellement 1 ton à cet endroit aussi ?", of course !