Comparons avec l’humain. Nous aussi nous avons une température corporelle sensée être stable. Notre thermostat est réglé sur 37°. Si notre température est à un moment donné au dessus de ces 37° (par exemple après un effort physique), nous nous mettons à transpirer. Le fait de transpirer en soit ne fait pas diminuer notre température corporelle ; ça devient le cas lors de l’évaporation de notre sueur. En effet, cette dernière a besoin d’énergie pour s’évaporer plus vite, or cette énergie, elle la puise dans la chaleur de notre corps. Notre chaleur est transmise à un élément extérieur, par conséquent cela fait chuter notre température.
Revenons au chien. Lui ne transpire pas, ou alors juste un peu sous les coussinets de ses pattes, ce qui n’ai clairement pas assez (et pas bien placé) pour appliquer le même procédé que chez l’Homme. Alors le chien tire la langue, et il se passe avec sa salive la même chose qu’avec notre sueur. Sa langue se refroidie, ainsi que les nombreux vaisseaux sanguins qu’elle contient. Le sang est donc lui aussi refroidi, et comme il y a des veines partout, il va refroidir à son tour l’ensemble du corps de l’animal.
Et pourquoi le chien respire rapidement en haletant ? Ça, je ne sais pas, mais ça ne serait pas étonnant que ça soit pour les mêmes raisons : un passage d’air fréquent facilite l’évaporation de la salive, et par conséquent rend plus rapide la régulation de la température du corps, mais là c’est de la déduction personnelle, je n’ai aucune source dessus…
Pour le savoir, lisez cette description et observez l'illustation en bas de page. Petite tumeur…
Si je devais choisir, ce serait le pinacle ! Je pense qu’il en serait de même…
Les qualités indispensables pour exceller dans le métier d’Accompagnant Educatif Petite Enfance Le métier d’Accompagnant…
Le poulet, on l’aime dans l’assiette, en escalope ou en beignets. Mais le récit que…
Vous est-il déjà arrivé d’avoir le souffle coupé, de la tachycardie, des vertiges et de…
Hier j'évoquais avec vous, le loup, star des fables mais très peu affable. Vous n’ignorez…
View Comments
..et n'oublions pas la truffe, qui remplit le même rôle que les coussinets !
Ah, interessant. Dis-nous en plus, car ce n'est pas très explicite et je ne vois pas exactement ce que tu veux dire par là.
Un chien qui à la truffe chaude est un chien malade ! (cf rantanplan, cf lucky luke :) )
Et une truffe dans un "chien-chaud" c'est un sandwich de luxe... Désolé, je sors...
C'est comme souffler sur la soupe, le refroidissement ne provient pas du souffle mais du fait que souffler enlève la "soupe vapeur" en équilibre avec la "soupe liquide". Pour reformer de la "souffle vapeur", il faut évaporer de la "soupe liquide" et il y a refroidissement suite à l'évaporation.
Je suppose que pour le chien, haleter évacue la vapeur d'eau devant sa bouche et permet une meilleure évaporation.
En fait ce n'est pas une histoire d'interface entre la salive et l'air (cette surface est bien trop petite). Le chien se refroidit bien en haletant mais en inspirant de l'air froid dans ses poumons, où l'air au contact des nombreux capillaires sanguins va se réchauffer pour être expulsé lors de l'expiration. L'augmentation de la fréquence respiratoire ou tachypnée permet d'accroître la fréquence de ces échanges.
Application pratique : ne laissez plus un chien dans la voiture quand il fait chaud. Il ne peut y haleter que de l'air chaud, sa température corporelle augmente, et c'est la mort assurée en parfois 30 minutes.
@jid : c'est exactement ça. Intéressant l'expression "soupe vapeur" ^^.
@Aurèl : c'est exactement pas ça. Faut pas croire les articles du journal du Dimanche Suisse :-p L'échange calorifique avec de l'air "frais" dans ses poumons ne serait pas suffisant. De plus, cela n'explique comment les chiens du sud de la France survivent les semaines où il fait 35 degrés à l'ombre.
Et comme je ne suis pas ingrat, je vous donne le lien d'une publication scientifique (en anglais) mesurant expérimentalement l'impact de la "evaporation heat lost" sur la régulation de la température corporelle chez le chien non-anesthésié : http://ajplegacy.physiology.org/cgi/reprint/213/2/547.pdf
La peau du chien est imperméable et dénuée de pore. Gutenberg y a vu là un grand avantage pour réaliser ses balles d'encrage. En effet cette peau fine et régulière permettait un encrage homogène et complet. L'encrage par balles à peau de cuir (pas forcement du chien) se fera jusqu'à l'invention du rouleau d'encrage par William Nicholson en 1790.
Et chez l'homme il me semble que pour réguler la température, il y a aussi une affluence de sang dans les oreilles car le rapport "surface de contact avec l'air" / "nombre de vaisseaux sanguins" est très important à cet endroit.
C'est pour ça qu'on a les oreilles rouges quand on a chaud :)
Article et commentaires très intéressants.
Merci :-)!