Défendue et souhaitée par le Haut conseil pour l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE), l’écriture inclusive aurait pour objectif d’assurer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes. Vous vous demandez peut-être comme moi comment une écriture pourrait-elle jouer un rôle dans le changement des mentalités ?
Et bien certains grand-es penseurs/euses et écrivai-nes féministes sont persuadé-es que des attentions graphiques et syntaxiques auraient la capacité de venir à bout de stéréotypes et pourraient accompagner l’évolution sociétale vers une meilleure égalité entre les femmes et les hommes. Ils/elles prônent ainsi la mise en place d’une graphie non sexiste et non discriminatoire. Adoptée par la dernière version de word et par certains manuels scolaires, cette écriture ne fait pourtant pas l’unanimité et parait pour certains vraiment grotesque voire criminelle pour notre langue. L’Académie Française, institution dont le but est justement la défense de la langue française a jugé à l’unanimité que ce type d’écriture engendrerait une « langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité ». Elle estime aussi que cette pratique « alourdirait la tâche des pédagogues » et compliquerait « plus encore celle des lecteurs ».
Appelée aussi langage épicène, l’écriture inclusive se base sur des règles d’écriture de la langue qui visent à rendre neutre le langage du point de vue du genre. Par conséquent ce type de langage est souvent utilisé par des militants du gender de façon à « promouvoir l’égalité des genres » dans la rédaction.
Si l’écriture épicène était imposée, le langage et des expressions séculaires s’en trouverait complétement transformés :
Et ça donne quoi si l’on réécrit du Victor Hugo en écriture inclusive? J’espère ne pas lui chatouiller l’épitaphe ou le faire retourner dans sa tombe!
» Hélas ! tout-e penseur-euse semble avide d’épouvanter l’homme orphelin ( ben là , je ne sais pas ce qu’il faut écrire!) ! Le-la savant- e dit : Le ciel est vide. Le-la prêtre-esse dit : L’enfer est plein. » Victor Hugo ; Cæruleum mare (1839)
« Il y a cette différence entre le-la conquérant-e et le-la voleu-r-euse : Le-la conquérant-e est un-e voleu-r-euse illustre, et l’autre un-e voleu-r-euse obscur-e. » Victor Hugo ; Littérature et philosophie mêlées (1834)
Au revoir chèr-e-s lecteur-rice-s de Culture générale !
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C'est marrant parce qu'en anglais on se tourne davantage vers le fait d'utiliser des noms, pronoms, adjectifs... masculins pour les femmes pour ne pas faire de disctinctions. ça m'avait surprise la première fois que j'ai vu "actor Eva Longoria" mais bon je pense que la première étape c'est d'abord d'utiliser des termes neutres comme dans l'exemple "droit de l'humain".
Quelle horreur à lire...
L'intention derrière ce mode d'écriture est louable, mais la mise en pratique est terriblement pénible à lire.
Quand on lit un texte on le "dit" dans sa tête ; hors ce qui est écrit n'est pas ce qu'on dit à l'oral ici, c'est du coup particulièrement fatiguant à faire le lien entre vision et son. C'est au final aussi désagréable qu'une écriture en mode SMS, qui casse la "fluidité" de lecture un peu de la même manière.
L'écriture inclusive est clairement faite pour la personne qui écrit et pas pour celle qui lit, ça me semble contre-productif.
Je ne suis pas contre le changement, mais il faudrait dans ce cas être plus radical je pense : inventer carrément des termes neutres quand il le faut, ou encore changer les règles de grammaire (accorder un verbe en fonction du plus grand nombre ou du dernier élément du sujet, sans règle du "masculin qui l'emporte", par exemple), etc.
PS: ça n'est pas du tout un débat sur la cause féminine et les inégalités entre genres, mais simplement sur l'écriture inclusive en elle-même, techniquement parlant.